Audience incroyable au procès d’Amaury Maillebouis, où la révélation d’un lien conjugal discrédite une expertise-clé.
Toute la salle le regarde réfléchir. Longtemps, en silence. Il soupire, hausse les épaules. "Je me souviens pas, j’ai cherché, ça fait trois ans et demi que je cherche". Un souvenir, une image de ce moment où, le 7 août 2012 à Bessèges (Gard) Amaury Maillebouis, 22 ans, a fracassé à deux reprises contre le sol le crâne d’Ambroise, son bébé de 8 mois. Sous les yeux de Marine, la mère. Avant, après, il s’en souvient. Le soleil, son enfant dans ses bras, le jardin. "J’étais bien", sourit-il avant de fondre en larmes. Marine est à côté, énervée. "Là elle commence à me parler de bob, de crème solaire, j’y comprends que dalle. Elle entre dans mon champ de vision. Je vois le bonnet, je le jette derrière avec le sourire pour évacuer le stress. Elle crie. Et alors, après, ça part en cacahuète. Je l’ai poussée, elle est tombée. Elle est venue à quatre pattes, elle avait un regard mauvais, elle a dit : “Tu as tué mon bébé !” Ça m’a énervé. C’est NOTRE bébé."
"C’est une infraction grave aux règles de la justice pénale !"
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